Le quartet Jazz NoCuts, composé d’ Olivier Roch: clarinette, saxophones, composition, Julien Defontaine : batterie, Guillaume Burkhardt qui se trouve être mon frère): contrebasse, Charlie Faure fut le premier clavier, remplacé par Gaëlle Coquempot piano & clavier depuis quelques temps, se produisait dimanche 26 Janvier à 19 h au Sunside en matinée pour la sortie de leur album «Itinéraires » ce 2 février!
En les attendant, on peut entendre l’album de Bloom, un trio jazz vocal féminin qui a fait le concert de sortie de CQFD ici l’an passé ?
Quant a Nocuts, je les ai vus au tremplins Emergenza au New Morning au printemps dernier dont ils sont sortis vainqueurs ex aequo avec Flavie et les garçons pour la finale nationale au Bataclan, que remporta Flavie Et Les Garçons mais c’est un beau parcours!
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Sur la cymbale du batteur, un panda tambourinant une caisse claire en uniforme orange et un Barbouille éléphantin!
La clarinette commence rêveuse faisant tourner le son autour du micro, puis piano et contrebasse, batterie et accélération à la Denis colin et les arpenteurs () ! On peut apprécier la grande mélodicité d’ensemble des compositions d’Olivier Roch et les bonnes basses descendantes sous le solo de piano de plus en plus jazz en trilles a la Keith Jarrett a Köln (https://www.youtube.com/watch?v=T_IW1wLZhzE) (l’un des disques ou cassettes de Jazz familales dans notre enfance) ! Puis bon solo de contrebasse résonnant et solo de batterie en breaks !
Les compositions de l’album Itinéraires est le fruit d’itinéraires personnels, géographiques ou émotionnels du clarinettiste Olivier Roch! D’abord c’était Unknown la première de l’album !
Puis EST, un hommage au trio du pianiste Suèdois Esbjörn Svensson qui après un grand succès entre Jazz et effets électroniques, s’est noyé il y à quelques années en 2008! Le piano y fait penser dans son solo entre jazz et baroque dans ses accélérations! Ça fait du bien d’entendre du jazz mélodique en ces temps de Free jazz! Beaux unissons de contrebasse derrière la clarinette finis a l’archet!
Puis belle intro de contrebasse orientale a la Renaud Garcia Fons (nous l’avions vu en solo à Jazz à La Petite pierre avec mon frère) puis accélération de clarinette puis piano un peu latin, et après ce début prometteur, la surprise d’expérimentations free (que peut-être en 20 minutes de concert Emergenza ils n’avaient pas le temps de faire pour jouer plus de compositions) souffle continu, puis piano intérieur à la Sylvie Courvoisier, contrebasse égrenée, puis archet crissé et batterie plaquée des deux baguettes sur un des toms! Puis reprennent la mélodie! Beau mélange déroutant que cette composition un peu klezmer dans la clarinette puis partant dans des aigus à la Hopa de Louis Sclavis sur son premier album Clarinettes!
C’était Aventure! En effet c’en est une par ces improvisations surprise suivant un thème très écrit!
Puis Sardaigna d’après un voyage en Sardaigne qui n’est pas sur l’album (mais la moitié des compositions de ce concert n’y sont pas et déjà prêtes et jouées en concert)! Seul Steve Coleman (et encore grâce à un label très conciliant qui lui laissa même une année sabbatique en 2000 peut un peu réduire les deux temps entre les compositions et la vie d’un musicien qui continue et le temps des albums, forcément vite dépassé en ces temps de crise du disque! Belle mélodie cette ballade, avec Olivier Roch cette fois au saxophone bien dans le style du jazz actuel italien actuel de Stéfano Di Battista et autres (plus que du trompettiste sarde Paolo Fresu, à part quand il joue Chet Baker Au moins la musique de NoCuts reste acoustique et mélodique, alors que Frèsu, grand trompettiste lyrique, joue parfois plus des effets que de la trompette avec des groupes plus électriques)! Et toujours un bon soutien du piano par la contrebasse avant le retour du saxophone et un beau final !
Altiplano (ici par un autre groupe de la pianiste) enchainée avec Last song sont de la pianiste Gaëlle Coquempot ! J’ai cru entendre des effets électros (au new Morning, elle utilisait un clavier électrique), mais c’était le souffle du clarinettiste !
Bon ostinato de la contrebasse et batterie latine aux cymbales montantes, et lignes de piano longues à la Tristano!
Puis belle mélodie de clarinette cascadant et se cambrant vers l’arrière en bop! Bon soutien de la contrebasse puis en duo avec le piano et ralentissant en solo!
Last song est plus rythmée, ferait une belle musique de film avec la clarinette (comme toutes ces compositions, d’ailleurs)! Puis la contrebasse part suivie de la batterie et des cymbales puis clarinette en envolée! Il y a vraiment une belle cohésion dans ce groupe, servant de belles compos!
Ils retournent a l’album avec Pulsation, depuis longtemps a leur répertoire avec l’ancien pianiste! Belle clarinette rapide puis lente, puis rapide, liquide comme au début sur une batterie un peu gnawa répondant à la clarinette en rythmes puis crissement unique et solo en ras afros et cymbales puis charley! Leur composition la plus rythmée mais avec aussi une touche de mélodie !
Pause de 20 minutes avant le second set !
Second Set: ils recommencent sur Oriental, un bon klezmer sur le groove de la contrebasse déjà bien connu de leurs habitués et fan club et partagé sur scène avec Samuel Derré!Bon ostinato funky de la contrebassesur le piano (où ai-je entendu ce motif? Oui ! On dirait Kashmir (mon frère alors guitariste écoutait beaucoup Led Zeppelin entre autres Mégadeths et Anthrax lors de son adolescence!) , tandis qu’Olivier rafistole ou resserre l’anche de sa clarinette !
Puis solo très sensible en douceur de clarinette profonde montant lentement en émotion et sur un seul pied, puis reprenant le thème de plus en plus vite! Cet Oriental envoûte comme un peu charmeur de serpent !
Plus récente et plus longue, « Du temps sur les mains » (joli titre) clarinette avec batterie aux baguettes ouatées, puis contrebasse et batterie, et contrebasse orientale sur les micro- percussions digitales à mains nues du batteur! Beau solo de piano aussi sur ostinato de contrebasse puis bons toms et cymbales!
Cette musique joue, parle et voyage, se répond de l’un à l’autre !
« Interchange » de l’album, ballade « tout en douceur » mais avec une bonne attaque au début, avant de partir en ballade avec un bon motif rythmique sur trois notes de contrebasse bien serti dans le piano sur les balais du batteur! Très jolie mélodie là encore et bon solo de contrebasse sur les balais lui répondant avec des effets équivalents, puis la clarinette accélère pour le final sur la batterie! Par ce motif rythmique introductif puis répété par la contrebasse, ce titre a un côté plus moderne pour ouvrir ce second set, un peu Herbie Hancock peut-être!
Saxophone à nouveau pour une autre douceur pianotée un peu pop, quand la batterie s’en mêle, le piano groove sur la contrebasse! Un peu Limousine de Laurent Bardainne pour ceux qui se souviennent du premier album! Et bon solo de piano puis saxo en unisson! La plus pop de leurs compos? Comme quoi un côté Poet Staggered ou Just Because You Know d’AlasNoAxis (à Strasbourg le 27 mars au Fossé des treize avec Jazzdor, le groupe de Jim Black (que Julien Defontaine trouve très free, me dit-il après le concert, et qui l’a été avec Ellery Eskellyn mais qui exprime aussi une certaine mélancolie dans certaines ballades, et c’est plus à ce côté qu’ils me font penser) leur va aussi avec ce cote pop funky à batterie drum’n’bass! Ils savent raconter ces histoires sans paroles mais aussi envoyer grave !:
C’était Mélancholia puis Official Copy qu’ils ont joué très vite et énergique au Triton et plus calme et posé sur l’EP () !
January (nous sommes encore en janvier) commence par une bonne intro de contrebasse puis de bons effets secs de la batterie sous la clarinette, mais en gardant cette qualité pop qui donne cette actualité à leur musique! Et la contrebasse a l’archet vibrant sur la clarinette avec une rageuse modernité !
Florian Tirot a enregistré et mixé l’album pour le son Pour la photo de Sahar Dowlatshahi c’est la petite Ceinture de voie ferrée dans le XIXeme! Prochain concert Le 21 mars au 38!
Dernière composée Un Soir d’été ! Bien latine dans le piano et bonne clarinette et contrebasse groove bien en fond sur la batterie ! c’est le solo de piano le plus fou du concert et le contrebasse finit au pouce en haut à la Ron Carter (que nous avons vu ensemble grâce à mon frère au New Morning!)
En bis choix du public: Orientale ! « Et une orientale sans piment » dit Olivier Roch comme s’il s’agissait d’une pizza! Bonne contrebasse groove et clarinette batterie qui montent puis pianos : : certes désertique sur l’ostinato de la contrebasse à la Bitches Brew sur les grelots afros de la batterie au dessus de la cymbale, et la clarinette en transe de plus en plus aiguë à la Daoulagad de Romano Sclavis Texier sur Carnets de Routes d’Afrique avec le photographe Guy Le Querrec!